La biscouette

  « Je suis entre les cuisses des femmes, sur leur ventre, entre les mains de la sage-femme qui recueille le nouveau-né et extirpe de ses poumons le vagissement primal, le « T’chi », le souffle de vie.  Quand il sonne je prodigue mes vœux et je  m’efface.

  Je suis là aussi au dernier soupir. Aux machines qu’on débranche. À la perfusion létale quand on met le débit sur « Max ». Je suis la fumée de la flamme juste éteinte. Je ne fais que passer dans les regards. La musique que je laisse derrière moi s’entend mieux avec les yeux ou la peau qu’avec les oreilles. »

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