La guerra de setanta - Souvenirs de rugby par J.Paul Basly
Cela s’est passé il y a près de quarante ans, autant dire « le bon temps » pour tous les enfants nés au demi-siècle passé, le bon temps des touches à l’arrache, des coups de tromblons en mêlée, des placages au coupe-gorge sur un crochet intérieur, du martyre de l’arrière figé dans ses 22 où l’ombre des poteaux dessinait l’ombre de la croix golgothesque sur ce qui pouvait être son cimetière. Le temps où il y avait le bon méchant à savoir Béziers, le mauvais à savoir Lavelanet. Le bon qui vous désossait sans avoir l’air d’y toucher, le mauvais qui, tel l’équarisseur, laissait du sang partout surtout sur le coupable.
Ce qui est raconté ici est donc l’instant d’une rencontre, d’une époque, d’un match retour à l’extérieur faisant suite à un match aller particulièrement sanglant et houleux. Quelques extraits d’articles des journaux « L’Eclair des Pyrénées » et « La République des Pyrénées »permettent de situer le contexte. Suite à un titre (« La honte du rugby français ») de l’un des journaux concernant le match aller à Pau, il y avait bien peu de candidats au voyage retour en terre (disons-le) ennemie. Si les joueurs par la force des choses ne pouvaient se désister, force est de reconnaître que les supporters, eux, ne se bousculèrent pas, au portillon. Sauf bien sûr quelques-uns, ceci se veut avant tout un hommage à ceux-là, à l’humanité qui anime souvent tous les croyants, ce sens du sacrifice qui parfois leur fait frôler l’inconscience.
Jean-Paul Basly
L’avis de Midol
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